L’importance de la haie
Un élément essentiel pour notre biodiversité
Une haie est un ensemble linéaire de végétaux - essentiellement ligneux - en limite ou à l’intérieur de parcelles (agricoles ou non). Elle peut donc être considérée comme une « forêt linéaire » intégrée à des espaces productifs ou non.
Une haie fonctionnelle d’un point de vue écologique se caractérise par une alternance d’arbres, d’arbustes et de plantes herbacées. Ces 3 strates de végétations permettent à la haie de remplir pleinement ses fonctions écologiques et ainsi garantir des services écosystémiques, tels que :
- La préservation de la biodiversité,
- La protection contre les éléments naturels (vents, pluie, soleil, froid),
- La captation carbone ; la production de bois pour le chauffage,
- La lutte contre l’érosion des sols,
- La limitation du ruissellement des eaux pluviales,
- L’infiltration et l’épuration des eaux de ruissellement,
- etc.
La préservation d’un réseau de haies ou « maillage bocager » dense et interconnecté est donc d’une grande importance pour la nature et pour l’Homme !
La haie et l’eau
Les haies vont être particulièrement importantes vis-à-vis de l’eau et des milieux aquatiques.
En effet, elles vont permettre :
- De limiter l’érosion des sols, en bloquant physiquement les matériaux déplacés et en captant l’eau de ruissellement.
- D’avoir un rôle épuratoire des polluants contenus dans l’eau de ruissellement, en facilitant l’infiltration de celle-ci dans le sol grâce aux systèmes racinaires.
Pour que ces effets soient significatifs, le sens d’implantation de la haie est important. En effet, cette dernière doit être implantée perpendiculairement à la pente ! Il faut également veiller à ce que les parcelles cultivées soient labourées dans le même sens.
Une haie particulière, la ripisylve
La ripisylve est une haie située exclusivement en bordure des cours d’eau. Elle est située sur les berges des cours d’eau et est donc un des compartiments structurants ces derniers.
Elle a plusieurs fonctions :
- Stabilisation des berges,
- Zone de refuge, couloir de déplacement (corridors) ou habitat pour la biodiversité (terrestre, semi-aquatiques, et aquatique),
- Limitation du réchauffement de l’eau,
- Apport de matière organique, etc.