Les plans d’eau sont des surfaces en eaux superficielles stagnantes d’origines naturelles ou artificielles. Ils peuvent être alimentés directement ou indirectement par un cours d’eau et sa nappe d’accompagnement, par une source, par des pompages dans la nappe, ou uniquement par le ruissellement des eaux pluviales.

Un plan d’eau est une masse d’eau, qui, par opposition aux masses d’eaux vives, possède un écosystème lentique

Le territoire du Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Sèvre Niortaise comporte plusieurs milliers de plans d’eau notamment sur les têtes de bassins versant de l’Autize, de l’Egray et du Chambon amont mais également dans le bassin versant du Lambon.
Ces plans d’eau et/ou étangs ont souvent été créés entre les années 1950 et 1970. Ils sont pour la plupart d’entre eux considérés comme irréguliers par les services de l’Etat (DDT79). Certains ont été construits avec une base légale et avec un usage (Pisciculture, irrigation…) mais pour lesquels aucun renouvellement n’a été demandé. Pour d’autres, il s’agit tout simplement de plans d’eau ou d’étangs construits ou agrandis sans autorisation.
A contrario, certains sont autorisés et en règle, notamment lorsqu’ils ne sont pas directement sur le cours d’un ruisseau.

Chaque plan d’eau a un impact sur la quantité et la qualité du milieu aquatique duquel il fait partie

Ces plans d’eau, qu’ils soient construits sur source, connectés ou déconnectés de cours d’eau, en série ou en dérivation, ont un impact non négligeable sur la quantité d’eau d’un bassin versant et sur la qualité des milieux aquatiques.

En effet, les plans d’eau sur cours d’eau altèrent et participent à la mauvaise qualité des eaux d’un bassin versant. Ces plans d’eau ont un impact important sur le régime hydraulique et sur la thermie des cours d’eau. Ces plans d’eau destinés à l’agrément captent une grande partie du débit des sources ou du ruissellement, augmentent l’évaporation (0,5 l/s en moyenne par hectare de plan d’eau pendant la période de basses eaux) et accentuent donc les phénomènes d’étiage. Concernant l’aspect biodiversité, les plans d’eau modifient les populations piscicoles en place notamment sur les têtes de bassin versant passant de cours d’eau salmonidés à des étendues d’eau de cyprinidés. C’est-à-dire que la modification du fonctionnement du cours d’eau va transformer les peuplements piscicoles puisque certaines espèces emblématiques ne peuvent vivre dans des eaux stagnantes, faute de suffisamment d’oxygène.

Le SMBVSN accompagne les propriétaires, qu’ils soient publics ou privés, dans les démarches de déconnections et/ou d’effacement de vos plans d’eau en lien avec les services de l’Etat et de l’Agence de l’Eau